Choupette

— article publié le : 14 décembre 2020

Au mois de septembre disparaissait notre ami Daniel Musy, plus connu sous le nom de Choupette, à l’âge de 73 ans.

Pilier du club depuis les années 70, il commença la compétition par les rallyes, avec un 50 Mondial, puis une 125 Gauthier et enfin une 500 Honda Four. Petite anecdote, qui en dit long sur le caractère de ce personnage : comme il était de petite taille, il remplaça la selle de sa 500 par une planche, afin de pouvoir mettre les pieds bien à plat dans la descente du col de la Rochette, enneigé comme il se doit à cette époque de l’année, le rallye se déroulant début mars, et le réchauffement climatique ne se faisant encore peu sentir.

Il faisait partie de la section locale d’Oyonnax. L’U.M. Ain était à cette époque un club départemental, et certaines réunions avait lieu à Oyonnax.

En 1986, le club organisait la première course de 50cc à variateur. Ce fut pour Choupette un nouveau départ. Il faisait partie du team Pellin, qui inscrivait 3 Peugeot XG2 sur ces épreuves. Daniel était pilote, mais aussi préparateur. De part son métier, il était aléseur chez Billon, grand fabricant de presse à injecter de la Plastic Vallée. Il faisait des pièces spéciales au tour et à la fraiseuse dans l’atelier de Maurice Pellin.

Il était très lié à la famille Pellin, Maurice et son épouse, Pascal et Valérie Péchoux. Pour Mardi-Gras, il apportait toujours la galette et la bouteille de Cerdon. Lorsque Pascal Pellin participa au Championnat de France de la montagne, il donna la main à la préparation et l’accompagna sur les épreuves. Il participa aussi comme pilote avec une 125 Motobécane à refroidissement liquide, machine rarissime.

Mais au club, il n’était pas que pilote, il était aussi bénévole et commissaire de piste. Il officiait sur nos épreuves, et faisait partie quelquefois de la bande à Gelmini, qui se déplaçait sur les épreuves de championnat de France de vitesse et les grandes courses internationales (Superbike, Bol d’Or, etc…). Comme il était débrouillard, on pouvait lui confier n’importe quelle tâche, qu’il effectuait toujours dans la bonne humeur. Mais un de ses hobbies, en plus de la chasse qu’il pratiqua assidument à Challes la Montagne, était la cuisine au barbecue. Il nous concocta un méchoui au lavoir de Treffort qui est encore dans toutes les mémoires, puis les rouelles de porc à Merpuis. Mais Choupette, c’était aussi un narrateur hors pair, avec une gouaille de titi parisien. Que d’anecdote il nous conta, avec force détails, et juste la bonne petite dose de mauvaise foi. L’histoire des fondations à Challes effectuées par des tirs de mines, reste un moment d’anthologie, digne d’un film de Pagnol.

Choupette, c’était la gentillesse et la bonne humeur incarné.